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28.09.21
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Energie

Quels labels ?

On entend souvent parler de différents labels sans savoir à quoi ils correspondent exactement. Voici un petit tour d’horizon d’une partie des labels auxquels on peut être confronté·e dans le domaine de la construction. Afin de vous aider à y voir plus clair, ils ont été classé sous quatre thèmes : les matériaux de construction, la consommation d’énergie, la santé et la durabilité. Nous les avons listés ci-dessous, accompagné d’un bref explicatif permettant de comprendre de quoi il s’agit. À noter, certains labels semblent similaires. Ce n’est pas le cas, ils ont tous leurs spécificités et des critères qui leurs sont propres.

Les labels en rapport avec les matériaux de construction :

  • FSC (Forest Stewardship Council) : concerne le bois qui provient de forêts du monde entier dont la gestion est régie par des normes sociales, économiques et écologiques.
  • PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification) : concerne également le bois. Il atteste d’une gestion forestière durable. Aujourd’hui 300 millions d’hectares de forêts sont exploités selon ces standards à travers le monde dont 200’000 hectares en Suisse. Quelle différence avec FSC en fait ?
  • EcolabelEU : concerne les produits et les services qui respectent des standards environnementaux en intégrant l’ensemble du cycle de vie. Ce qui comprend l’extraction, la production, la distribution et la consommation. Il encourage à diminuer la production de CO2 et à concevoir des produits réparables et facilement recyclables.
  • EMICODE : concerne les produits à très faibles émissions de CO2 remplissant les plus hautes exigences en matière d’environnement et de santé.
  • natureplus : concerne les produits de construction et d’habitat fonctionnels et respectueux de l’environnement et de la santé.

Les labels axés économies d’énergie :

  • Minergie / Minergie-P / Minergie-A : concerne les bâtiments neufs ou rénovés. Il vise une enveloppe du bâtiment de bonne qualité, un renouvellement de l’air intérieur, une faible consommation d’énergie et une production d’énergie provenant uniquement de ressources renouvelables. Minergie-P(assif) pousse plus loin les exigences vers une qualité d’enveloppe excellente et à très basse consommation. Minergie-A(utonome) favorise la production d’énergies renouvelables pour devenir autonome.
  • Cité de l’énergie : ce label s’adresse aux administrations et aux autorités. Il s’inscrit dans la stratégie énergétique 2050. Il touche les villes et communes qui s’engagent pour une utilisation efficace de l’énergie. Ceci comprend également la promotion des énergies renouvelables, la protection du climat et une mobilité respectueuse de l’environnement.
  • CECB (Certificat Energétique Cantonal des Bâtiment) : concerne les bâtiments existants. Il permet d’analyser l’efficacité de l’enveloppe d’un bâtiment et sa consommation d’énergie en lui attribuant une note de A-G. Il s’inscrit dans un objectif de rénovation du parc immobilier existant pour en diminuer la consommation énergétique globale.

Les labels qui touchent la santé :

  • Minergie-ECO : complément au label Minergie, il intègre les questions de santé et d’écologie de la construction. Polluants, énergie grise, émissions de particules nocives, protection contre le bruit, lumière du jour, recyclage des matériaux, sont autant de thèmes traités par les 80 critères auxquels il faut répondre.
  • Well : pour un environnement sain à l’intérieur des espaces de travail, de loisir, d’éducation, etc. Il est axé sur le bien-être en entreprise.
  • LEA (Living Every Age) : introduit en Suisse en 2017, c’est le premier label de qualité au monde avec une certification pour des logements sans obstacle ou adaptés à tous les âges. Ces exigences peuvent s’appliquer aux bâtiments aussi bien qu’aux espaces extérieurs.

Les labels de durabilité :

  • Breeam : ce label propose une méthode d’évaluation de la durabilité de projet, d’infrastructure et de bâtiment. Il intègre le cycle de vie entier autant pour les constructions neuves que pour les rénovations. Il se base sur les trois piliers de la durabilité (social, économique, environnemental) pour promouvoir des investissements attrayants. Tout en favorisant des lieux où il fait bon vivre économes en ressources naturelles.
  • LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) : concerne les nouvelles constructions tout comme les rénovations et valorise l’architecture écologique à haute qualité environnementale. Il est basé sur sept grands critères : implantation, mobilité verte, gestion de l’eau, performance énergétique, choix de matériaux, qualité de vie et innovation.
  • HQE (Haute Qualité Environnementale) : ce label certifie les bonnes pratiques en matière de construction et d’exploitation durable des bâtiments. Il s’applique également aux territoires dans le but de promouvoir un cadre de vie durable à plus grande échelle. Avec une approche multicritère, il considère l’analyse du cycle de vie, le bien-être des utilisateurs (confort et santé) et l’environnement intérieur. Il peut s’appliquer aussi bien aux nouvelles constructions qu’aux rénovations peu importe l’affectation.
  • DGNB (Deutsche Gesellshaft für Nachhaltiges Bauen staat) : l’objectif de ce label est de promouvoir la durabilité en sensibilisant le public et en démontrant que c’est possible de construire des bâtiments durables. En Suisse, c’est l’organisation SNBS (Standard Nachhaltiges Bauen Schweiz) qui contrôle si le bâtiment correspond aux critères du DGNB.
  • Site 2000 watts : concerne les quartiers qui intègrent l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et le respect du climat. L’objectif est de viser un quotidien plus responsable dans un environnement attractif. Les sites sont évalués durant le développement, la construction et l’exploitation. Il est accessible aux nouvelles zones urbaines comme à celles en transformation. Il se base sur les valeurs cible définie dans le modèle de la Société à 2000 Watts.
  • SNBS (Standard Nachhaltiges Bauen Schweiz) : cette certification englobe le bâtiment et le site dans le contexte de son environnement. Elle considère l’ensemble du cycle de vie d’un bien selon les besoins sociétaux, économiques et environnementaux. Les affectations suivantes peuvent être certifiées : bâtiments résidentiels, administratifs et éducatifs qu’ils soient neufs ou existants. Les critères traitent du confort et de la santé (qu’on retrouve dans les labels précédents) mais s’élargissent à la nature et au paysage. Ils favorisent également une économie régionale.
  • SEED : promeut des quartiers durables et s’inscrit dans la continuité de la démarche One Planet Living (OPL), de Bioregional et du WWF International. Pour obtenir ce label, il faut respecter les 30 objectifs de performance et passer les 60 critères mesurés. Le but est de réduire notre empreinte écologique en milieu urbain, d’adapter notre mode de vie aux ressources dont dispose notre planète, ainsi qu’aux conditions climatiques futures.

Certains labels permettent d’obtenir des subventions à l’instar de Minergie, CECB ou encore LEA. D’autres labels nous garantissent une gestion responsable des matériaux que nous utiliserons. Les labels plus globaux sont des outils, des aides pour atteindre une qualité de construction correspondant aux standards de durabilité. N’hésitez pas à aller sur leur site pour voir les outils qu’ils mettent à disposition. Les critères et objectifs chiffrés peuvent vous servir de référence. Même sans certifier son projet, répondre à certains des critères ne peut qu’améliorer la qualité du projet.

Contacter nous si vous souhaitez labelliser votre bâtiment. Nous vous conseillons sur les labels qui seraient les plus pertinents selon votre situation.

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